Safer Internet Day #SID ? Qu’est ce que c’est ?
La Journée internationale pour un Internet plus sûr ou Safer Internet Day #SID, évènement mondial célébré dans plus de 110 pays, est l’un des rendez-vous phare dans l’agenda du digital.
Cette journée a pour but de faire de l’internet :
- Un espace sûr et sécurisé,
- Un lieu de développement de la créativité et d’innovation pour tous.
Cette journée s’adresse à une jeunesse de plus en plus connectée, voire ultra connecté. C’est une piqûre de rappel adressée aux parents, aux éducateurs, et aux adultes de façon générale sur la nécessité de prévenir et de sensibiliser les jeunes aux pièges et aux conséquences de leurs actes sur internet.
Protéger les plus jeunes mais de quoi ?
L’utilisation des écrans
Selon l’Autorité de régulation des communications (Baromètre du numérique « équipement et usages » 2021, ARCEP), 84% des personnes âgées de douze ans et plus utilisent un téléphone portable.
Le temps passé sur un écran chez un mineur peut empiéter sur des apprentissages essentiels à leur développement physique, psychique et social.
En effet, un usage excessif d’un écran a notamment un effet sur :
- le développement cognitif, l’apprentissage des compétences fondamentales et la capacité d’attention. Cela modifie également physiquement le cerveau des enfants : les enfants surexposés aux écrans ont plus de risques de souffrir d’un retard de langage que les autres.
Une exposition précoce aux écrans des très jeunes enfants, dès leurs premiers mois de vie, peut également avoir des conséquences sur leur développement cognitif :
- le bien-être et l’équilibre des enfants : au-delà de quatre heures par jour, le risque de voir apparaître des problèmes émotionnels et une mauvaise estime de soi seraient considérablement accrus. Or selon une enquête Ipsos, les 13-19 ans passaient en moyenne 15h11 par semaine sur Internet en 2017. Cette moyenne a considérablement explosé avec la crise sanitaire.
Ce ne sont pas les seuls effets, nous pouvons citer de façon non-exhaustive :
- Hyperconnexion, Cyberdépendance et Nomophobie (dépendance extrême au téléphone),
- Selfitisme, Cybercondrie, « trouble du jeu vidéo », cybercinétose (ou cybermalaise),
- Anxiété, stress, dépression,
- Problèmes de concentration, de mémorisation,
- Troubles du sommeil,
- Fatigue oculaire, Perte d’appétit, Obésité,
- Rupture du lien social.
L’utilisation d’internet
Internet peut représenter un danger pour les jeunes. La protection des mineurs sur Internet est avant toute chose une question de prise de conscience.
Bien sûr des logiciels de cybersécurité peuvent les protéger contre certaines menaces, mais le plus important en matière de sécurité est de communiquer et sensibiliser.
Même si les réseaux sociaux, les plateformes et forums de jeux sont des lieux plutôt civilisés, les risques existent, et les mineurs ne sont pas à l’abri :
25% des 8-17ans ont déjà été victimes d’insultes, de mensonges ou de rumeurs.
36% des 8-17ans ont déjà été choqués par certains contenus, notamment à caractère sexuel, violent, raciste ou homophobe. Et ils ne sont que 10% à en avoir parlé à leurs parents ! (Source Union nationale des associations familiales (UNAF) et CNIL)
Les réseaux sociaux et les jeux en ligne sont les terrains de jeu virtuels d’aujourd’hui, ce qui explique que l’on y retrouve l’essentiel des cas de cyberharcèlement.
Les cyberprédateurs peuvent traquer les enfants sur Internet, en tirant parti de leur innocence, en abusant de leur confiance et, peuvent les inciter à les rencontrer en personne, ou encore plusieurs années après leur faire du chantage grâce aux informations personnelles collectées, ce qui s’avère extrêmement dangereux.
En effet, la notion de limites sociales n’est pas appréhendée de la même façon par un mineur, aussi la publication d’informations personnelles sur Internet (photos, vidéos ou informations privées telles que l’adresse du domicile familial, les habitudes de vie…), peut avoir des conséquences graves.
Quelles solutions ?
- Afin de mieux épauler les parents, le ministère a lancé lundi 07 février une version enrichie du site « Je protège mon enfant » dédiée à tous les usages des écrans https://jeprotegemonenfant.gouv.fr/. Cette plateforme conseille les parents, leur donne des outils et leur rappelle les dangers d’internet.
- Le contrôle parental sur les différents terminaux (TV, téléphone, tablette, ordinateur…) est un allié de choix face aux effets néfastes d’internet.
- Suivre les recommandations « Les balises 3-6-9-12 » de Serge Tisseron.
En pratique la règle est la suivante :
- La TV, pas avant 3 ans.
- La console personnelle, pas avant 6 ans.
- Internet, après 9 ans.
- Les réseaux sociaux, après 12 ans.
- Le plus important est tout d’abord de s’informer : se tenir au courant des nouvelles pratiques d’internet car les technologies évoluent très vite.
Dialoguer et sensibiliser les jeunes, en rappelant que, comme dans la vraie vie, tout n’est pas permis sur les réseaux sociaux : l’injure, la diffamation ou le cyberharcèlement sont punissables par la loi.
Faites-leur prendre conscience que ce qu’ils publient à un impact et n’hésitez pas à aborder avec eux les questions de vie privée et d’intimité.
En s’intéressant à ce qu’ils font sur les réseaux sociaux, et être à leur écoute en cas de besoin ou de problème. N’hésitez pas à le leur rappeler !